Au Louvre, il y a eu dans l'enfance la rencontre de Néfertiti, dont le suave sourire perçait le verre de sa vitrine. Puis, au focal d’une salle, j'ai trouvé le scribe au regard vif, aux mains prêtes à fixer dans l’argile les paroles d’il y a des siècles afin qu’elles marquent le présent. Le sphinx n’était pas très grand mais plus que sa taille importaient son sourire et ses yeux. J'ai eu l’impression marquante d’aborder au rivage du mystère personnel.
En Colombie, la culture Mochica. Son musée coffre-fort saturé d'or fascine les visiteurs, mais c'est la finesse des objets qui m'attire. Plus tard je rencontrerai des "Indiens" tisserands dans la montagne, un contraste saisissant.
En Afrique,
Le masque bwa : je fais l'acquisition d'un grand masque et le fais partir vers la France, où je l'installerai dans le grenier, déjà un "sphinx" imaginaire, porté par un danseur invisible.
Les potières du village burkinabé s’affairent autour du grand amoncellement de bois dont elles ont recouvert les poteries. Elles gravent en moi une sorte de modèle de continuité que je n’atteindrai jamais.
L’arbre-frontière : sa base creuse enchâsse des pierres. Trois femmes, à la tête surmontée d’un ballot, passent près de lui, sur le chemin qui les dirige vers les monts encore éclairés par le soleil couchant. Leur destination semble tellement lointaine !
Un arbre- Lieu...
Du masque au miroir
« Je te tends mon miroir et tu y trouves des signes de reconnaissance.
Oseras-tu raconter qui tu y es ? Ou bien, qui j’y suis ? », demande le sculpteur aux regardeurs...
Anteportrait (Peinture à l'huile)...La lumière ce matin joue, décadre, passe...puis le travail reprend.
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